Les écologistes présent.e.s pour dénoncer les projets de carrières de sables, le maraîchage industriel et la surconsommation de béton

( 2 minutes de lecture)

Reproduction d’un communiqué de presse commun du 12 juin 2023 de EELV Pays de la Loire, les élu·e·s écologistes de Nantes, du Département de Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire, et les deux député·e·s écologistes Julie Laernoes et Jean-Claude Raux.

Présent·e·s dimanche 11 juin dans le cortège ralliant Saint-Colomban à Nantes
en vélo, Europe Écologie Les Verts et les élu·e·s écologistes de l’ensemble du
département soutiennent depuis le début la mobilisation contre l’extension
des carrières de sable sur le territoire, notamment à Saint-Colomban, à
Guémené-Penfao ou à Soudan.

Les écologistes défendent depuis toujours une agriculture paysanne et luttent contre le système agro-industriel responsable de prédations et de pollutions d’ampleur sur la nature et la santé. En Loire-Atlantique, les surfaces accaparées par le maraîchage industriel ont augmenté de 29 % entre 2010 et 2021, alors que nous pourrions faire autrement et installer des petites unités en maraîchage diversifié qui ne nécessitent pas de sable. La consommation d’eau des exploitations industrielles contribue à assécher les nappes phréatiques, et accapare une ressource qui est d’abord et avant tout un bien commun à préserver.

L’exploitation des carrières participe de ce système extractiviste, avec 30% du sable qui est destiné à être utilisé pour faire pousser des productions non alimentaires ou majoritairement destinées à l’exportation, et 70% utilisé pour la production de béton. Alors que le GIEC ne cesse de nous alerter sur la trajectoire climatique de notre département, entraînant sécheresses, canicules, incendies, la place des écologistes est bel et bien de se mobiliser aux côtés de ces collectifs pour lutter contre l’exploitation des carrières de sable et pour une agriculture réellement adaptée à l’évolution climatique. Plus que jamais, nous avons besoin de systèmes qui préservent le bocage et les haies pour stocker du carbone et la biodiversité qui s’effondre.

C’est pour cette raison que nous élu-e-s militant–e-s écologistes nous sommes joint aux rassemblements organisés par les soulèvements de la terre et les collectifs La tête dans le sable, CAMIL, le Collectif Carrière du Tahun, Le cri Du Bocage, et plus d’une cinquantaine d’organisations qui s’associent au mouvement “Fin de carrières 44”. Nous étions notamment dans le convoi vélo au départ de Saint-Colomban. Nous avons fait le choix de participer aux cortèges, mais de ne pas participer aux actions directes, car ce n’est pas notre mode d’action ni notre rôle en tant qu’élu.e.s. Nous nous sommes donc systématiquement mis de côté, en retrait, lors de la réalisation de celles-ci.

Il nous semble essentiel de rappeler la question de fond que veulent soulever les mobilisations d’hier. Celle de l’extractivisme, de l’impact du maraîchage industriel sur nos ressources et sur les humains, de la consommation excessive d’eau par certains et du lien évident entre le développement de la métropole et la prédation de ressources que cela entraîne dans nos campagnes.

Pour notre part, nous nous attelons à trouver un débouché politique dans les institutions à ces revendications. En défendant d’autres modes constructifs que le tout béton, et étant auprès des paysans et paysannes du territoire que ce soit dans l’animation de nos politiques publiques ou dans les mobilisations.

Signataires : EELV Pays de la Loire, les élu·e·s écologistes de Nantes, du Département de Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire, et les deux député·e·s écologistes Julie Laernoes et Jean-Claude Raux.