Dissociation des contrats de mobilier urbains et de vélos en libre services : c’était en 2017, c’était salutaire, donc allons plus loin !

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Madame la présidente, mes cher collègues,

Vélib’, Vélhop, Vélo’v, VCube, Yélo, Bicloo, … Entre 2005 et 2010, 25 villes ont développé un système de vélo en libre service. C’est même devenu un outil de marketing territorial : pour être une ville sérieuse, il fallait avoir son système avec son propre nom. A l’origine, cette proposition de vélo en libre service n’était pas une politique publique de transport, c’était une proposition des publicitaires pour augmenter le nombre de mobiliers urbains en ville et donc la présence publicitaire.

Heureusement, à Nantes Métropole, nous avons rapidement fait le choix d’articuler cette offre avec d’autres offres de transport. C’est pour cela que cette délibération est portée par notre vice-président aux mobilités douces. La mutation dans les transports c’est bien tout une communauté d’acteurs : associations, Sociétés d’Economie Mixte, Pôle de proximité pour les aménagements, usagers, professionnels de la vente et de la réparations ou encore revendeurs. Pour garder cette cohérence, la collectivité doit avoir la main sur ces marchés de vélos en libre service, et c’est justement le choix qui a été fait à Nantes en 2017 en dissociant le contrat de Bicloo du contrat de publicité.

Les publicitaires profitent et tirent profit du flou autour de leur contrat. Un flou entre les bénéfices qu’ils tirent de la mise à disposition de l’espace public dont ils bénéficient par rapport au service rendu, à savoir l’entretien du mobilier urbain. Dissocier le contrat de publicité du contrat des vélos en libre service, c’est se donner les moyens techniques de voir les équilibres financiers sur ce sujet en particulier et ainsi d’évaluer politiquement si des ajustements doivent être faits, pour les prochains marchés, pour mettre en place des clauses de réinsertion, des demandes de développement du réseaux voire des changements de modèle en passant le système en régie.

Que l’on soit pour ou contre la publicité, quelles que soient nos positions politiques sur l’opportunité de vendre des bouts d’espaces publics contre du mobilier urbain, nous sommes tous et toutes pour une bonne gestion de la collectivité. Cette bonne gestion passe notamment par un refus de l’opacité des contrats proposés par les publicitaires. Ce refus et cette lutte a bien commencé dans notre collectivité, notamment avec le marché de vélo en libre service en 2017, et elle devra continuer avec la mise en place d’un Règlement Local de Publicité Métropolitain ambitieux, et ce qui en découle : des ajustements nécessaires du contrat, sur l’ensemble du mobilier urbain.

Je vous remercie de votre attention.

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